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LE LUSITANIEN

Entouré et passionné par les chevaux depuis l’âge de 6 ans, ils ont d’abord été Connemara, Anglo-Arabes, Arabes, trotteurs Français, Pur sangs, Selle français, jusqu’à l’arrivée d’un Andalou...

Puis, au cours de mes études, j’ai rencontré M Louis Fabre, éleveur de Pur Sangs Lusitaniens, membre fondateur de l’Association Française du Cheval Andalou, puis de l’Association Française du Cheval Lusitanien, devenue aujourd’hui Association Française du Lusitanien.

Notre passion commune pour l’Histoire, la Génétique, et cette race de chevaux qui a contribué à forger l’Histoire de l’humanité, a amplifié mon amour indéfectible pour ces chevaux merveilleux. Il m’a initié aux origines du cheval de Pur-Sang Lusitanien, à l’appréciation fine des qualités équestres extraordinaires de cette race d’exception, forte de plus de 20 siècles d’Histoire et de sélection.

En 2016, j’ai finalement pris la décision de professionnaliser l’élevage, amplifier la jumenterie, et essayer de mettre en application les acquis de formation de mes études, les acquis d’expérience d’une activité d’élevage.

Mon élevage trouve son socle génétique sur les deux courants de sang les plus anciens et les plus nobles de la Race : L’élevage VEIGA (fondé par Rafaël Da Cunha [1791-1868] ) et l’élevage Andrade ( fondé par Alfredo D’Andrade [ 1839-1915], mais qui a acquis sa notoriété avec Ruy d’Andrade [1880-1967] ). Ces élevages et leurs ramifications proches Coimbra, Maltez, Vilhena d’Andrade, Branco Nuncio, etc, ont façonné la Race, lui ayant fourni les plus illustres Reproducteurs [BAILADOR MV, UNIVERSO MV, MARTINI AD, BALZAC AD, etc... ]. Il n’est pas d’actuel champion de race moderne qui n’ait de ces sangs royaux dans le fleuve artériel de la race du pur-sang Lusitanien actuel.

Les chevaux issus de ma sélection, sont orientés pour l’équitation classique, fine ; variations acquises à l’assiette, réactifs, véloces, communiquant et conservant les caractères originels de la Race.

Il n’est de meilleure illustration que celles données par nos pères :

Chevaux nerveux, de grande distinction et d’une obéissance qui semble faite du désir de deviner la volonté du cavalier. Tête dressée, longs crins au vent, avec des mouvements élevés et d’une rapidité foudroyante, ils affrontent tous les périls avec un courage indomptable...

Manuel VEIGA

Ce sont des chevaux forts, courts, valeureux face au taureaux, ardents s’ils sont provoqués et calmes si on ne les a pas excités. Rapides à la course et dans les voltes, d’un bon pas, fins à l’éperon, soumis, de bonne bouche, jamais fatigués et résistants à tout...

Dr Ruy D’ANDRADE

Il n’est pas de race de chevaux au monde qui illustre avec autant de poésie, de grâce et de noblesse, la vaillance et la liberté quasi mythologique avec laquelle tous les cavaliers souhaitent faire union avec leur monture !!!

Nous élevons nos chevaux en étant présents au quotidien avec eux dès leur naissance, en plein air intégral pour cultiver leur rusticité originelle, et en respectant leur rythme d’évolution physique et mentale dans nos manipulations pour qu’ils puissent vous offrir le plus longtemps possible le bonheur d’une vie à leurs côtés.

Pour les instruments de musique, il y a Stradivarius, Steinway ; En automobile, Ferrari, Bugatti ; pour les chevaux d’équitation classique : Le Pur-Sang Lusitanien...

Je vous invite au voyage.

Né il y a plusieurs milliers d’années, le cheval Ibérique peut se targuer d’être le plus vieux cheval de selle du monde.

Les peuples cavaliers Ibères furent relatés d’abord par les Grecs (Xénophon, -400 avt JC), puis avec l’expansion de l’Empire Romain, la Lusitanie acquiert les premiers contours de ses frontières, avec elle le berceau du cheval Lusitanien s’étend entre le Tage et le Douro jusqu’à l’actuelle Badajoz. Forts d’une cavalerie fulgurante et organisée, il aura fallu presque un siècle au puissant Empire Romain pour orchestrer une pacification sous le règne d’Augustus Octavius. En enrôlant ces peuples cavaliers, l’Empire Romain bénéficiera d’un atout majeur pour étendre ses conquêtes.

Au Moyen-Age, le Pur-Sang Lusitanien contribue à donner son indépendance au Portugal, puis il participe à la conquête du nouveau monde avec les grands navigateurs jusqu’à la Renaissance. D’après les travaux remarquables de Ruy D’Andrade (relatés dans son œuvre majeure : Alrededor del Caballo Español), entre le XI ème et le XV ème siècle, le cœur de la sélection s’établit grâce au travail remarquable des moines Chartreux ( ce qui a donné naissance à l’appellation Cartujano) ; Il est fort probable que la modification structurelle des chevaux relatés par les Grecs et les Romains, soit le fruit de croisements et de sélections opérées alors avec des chevaux Barbes amenés avec les invasions Mauresques.

Ceci faisant se sont fixés les caractères qui, verront l’appellation Cartujano évoluer vers celle de Genêt d’Espagne. Les proximités familiales entre les royaumes Européens permettront un essor et une diffusion sans précédent de ces chevaux dans l’ensemble de l’Europe, il devînt alors la monture de référence des Rois et des Cours, apprécié tant à la Guerre que pour l’apparat (développement de l’Equitation fine, avec Pluvinel / Salomon de la Broue / Newcastle, puis le rayonnement de l’Ecole de Versailles avec La Guérinière).

C’est à la fin du XVIII ème siècle, jusqu’au début du XIX ème, avec les guerres Napoléoniennes que les sélections Espagnoles et Portugaises se dissocient clairement.

Au XX ème, passées les premières et deuxièmes guerres mondiales, les Stud-book s’organisent et grâce au travail de protection et de conservation de nobles familles, le Pur-Sang Lusitanien retrouve son lustre originel.

En 1966, les contours zootechniques de la Race sont inscrits, le Livre généalogique prend forme grâce aux efforts collaboratifs entre l’Administration (Ministère de l’Agriculture Portugais gérant la Coudelaria Nacional et le Haras Royal d’Alter) et les éleveurs ayant tenu et mis à disposition les registres d’élevage méticuleusement conservés (dont VEIGA et ANDRADE sont parmi les plus vieux).

Il semble intéressant de préciser ici que jusqu’en 1984, des flux de sang de provenance espagnole (tous originaires d’Andalousie) furent approuvés pour regonfler un effectif laissé exsangue par les guerres. Ainsi est relaté dans l’édition originale du stud-book des reproducteurs ayant participé à la restructuration provenant entre autres des élevages :

  • Roméro bénitez, Dominguez Hermanos, Isabel Murillo Viuva Terry, Coudelaria Militar, Domecq de la Riva,

Dans ces reproducteurs, nous pouvons relater :

  • Destinado, Primoroso, Jamonero III, de fers Dominguez et Terry ayant fortement influencé la production de la Coudelaria Nacional
  • Principe VIII, de fer Terry, influença l’élevage Andrade et indirectement partie de l’élevage Veiga.

A noter que c’est après la seconde guerre mondiale que l’élevage Veiga a réalisé des apports de sangs extérieurs après presque 80 ans de sélection en croît interne.

A la moitié du XX ème, l’élevage du Pur-Sang Lusitanien a dû se réinventer pour perdurer, et trouver sa place dans une équitation qui s’est démocratisée, où les disciplines de l’obstacle ont été orientées par la Grande Bretagne et la France, et où le Dressage était orienté peu à peu sous l’impulsion Allemande. Toutefois, le Pur-Sang Lusitanien, a su maintenir une position de choix, grâce à des passionnés d’équitation dite de « Chambre » dans les années 70.

Une nouvelle époque, s’inscrit aujourd’hui, avec une attention accrue au bien-être animal, mêlée parfois d’un peu d’anthropomorphisme, elle amène à une lente disparition de la pratique Tauromachique. De ce fait, les races de chevaux qui eurent une sélection orientée vers des loisirs guerriers et réservés à une élite ont trouvé une voie d’utilisation moins brutale et beaucoup plus ludique dans l’Equitation de Travail.

En effet, cette discipline pour laquelle l’intérêt est en croissance constante allie : rigueur de dressage, mobilité et vivacité, et bravoure dans l’épreuve du tri de bétail. Des qualités innées dans la généalogie du Lusitanien.

Pour conserver un rayonnement, l’autre partie de la sélection est orientée vers le sport, afin de maintenir au regard du grand public la place de choix que tiennent les chevaux Ibériques dans les aptitudes équestres adaptées à la discipline du Dressage. Ici, l’équilibre parfait lié à une répartition harmonieuse des masses avant et arrière du Lusitanien lui procure un avantage certain.

Il est toutefois primordial de noter, que le travail d’élevage est le fruit d’une sélection de longue haleine, que la perfection n’existe pas dans la nature, et que la plus belle harmonie ne peut s’installer qu’à deux :

Entre le cheval et son cavalier.

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